Défense des terres nourricières menacées Imprimer
Mercredi, 20 Avril 2016 18:51

La journée de défense des terres agricoles et naturelles menacées par l’urbanisation débridée a permis une visite commentée de deux sites emblématiques à Argelès-sur-Mer et à Prades ainsi que d’entendre un exposé du Pr. Rasmont sur l’implantation ravageuse d’une centrale solaire à Llo.

La visite du Camp del Cavall à Argelès a été l’occasion de dialoguer avec les responsables de la cave coopérative viticole et de rencontrer les propriétaires et riverains.

 

La décision de la communauté de communes Albères - Côte Vermeille de créer une zone d’aménagement est aux mains des mêmes élus qui inspirent les documents d’urbanisme. La prétention de défendre l’emploi en supprimant des activités existantes indispensables à l’économie du Roussillon est stupéfiante.

A Prades, la visite du secteur des Brulls avec les animateurs du Collectif de défense nous a encore plus surpris par l’absence de motivation dans le gaspillage envisagé par la communauté de communes du Conflent. Comment peut-on liquider les meilleures terres irriguées de la plaine pradéenne et au bénéfice de qui et de quoi ?

Cette mobilisation populaire pour défendre ce qui est l’atout essentiel d’un territoire robuste et qui veut vivre de ses produits n’est qu’un début. Des initiatives seront prises par le mouvement associatif régional de France Nature Environnement afin de permettre aux citoyens d’exprimer leur refus de l’artificialisation et du bétonnage des terres.

Une annonce a d’ors et déjà été faite : la FRENE 66 a déposé un recours contre l’arrêté de Mme la préfète des Pyrénées-Orientales autorisant la destruction des espèces protégées sur le site du Port-de- Llo en vue d’implanter une centrale solaire de démonstration sur 40 ha.

Dans cette affaire mettant en cause l’une des plus remarquables zones humides de la Cerdagne, le professeur P. Rasmont, de l’université de Mons, a fait un exposé sur l’exceptionnelle qualité du site pour sa richesse en pollinisateurs, notamment pour 350 espèces de bourdons. Là encore une communauté de communes se prête à l’opération.

La leçon d’une telle journée est déjà remarquable : les communautés de communes semblent être les lieux privilégiés et peu transparents pour bétonner les meilleures terres agricoles et naturelles du département.