Incendie de l’Alt Empordà Imprimer

La bêtise ne s’est pas encore éteinte !

Le journal l’Indépendant – qui n’a plus de rotative à Perpignan – continue à y faire fonctionner sa machine à décerveler.

Dans sa Une ravageuse du dimanche 7 octobre, il prétend : « Catalogne : la forêt renaît lentement » et en page intérieure un titre aussi gros « Catalogne : trois mois après le feu, la nature reprend ses droits ».

Evidemment les témoignages rapportés sont loin d’être à la hauteur des titres. Alors que la journaliste annonce que « d’ici deux ans tout sera revenu à la normale, sauf pour l’exploitation du liège », il faut se contenter de quelques branches qui repartent et de quelques feuilles qui donnent une touche verte.

Interrogé, le fils d’un patron de restaurant déclare péremptoirement « dans deux, trois ans, on ne verra plus rien » sans doute obnubilé par les atteintes à ses recettes plutôt qu’aux atteintes irréversibles à la nature. Un autre commerçant, lui est prêt à attendre 25 ans pour que les pins repoussent, il doit être plus proche de l’écologie que son confrère. Par contre un forestier déclare « ça ne reprendra jamais… on est obligé de tout couper ».

Qui croire ? Deux ans, trois ans, 25 ans ou jamais ? L’Indépendant a fait son choix, ce sera deux ans !

Dans cette galère évidemment nous retrouvons le Felip PUIG, Conseiller d’intérieur de la Generalitat, toujours à la recherche sur les parkings du mégot criminel, ce qui lui évite d’aborder la question de l’absence d’investissement de son gouvernement dans le matériel et les moyens de secours. Mieux, il va autoriser des « brûlages contrôlés » pour établir des coupe-feu. Une nouvelle catastrophe pour les sols et les écosystèmes pas encore complètement lessivés

Plus improbable encore, nous trouvons comme témoin (à charge ou à décharge, on ne sait) une géographe de l’Université de Perpignan qui assure « Aucune espèce ne va disparaître ». Ce qui nous ne rassure pas du tout lorsqu’elle nous apprend que des problèmes d’érosion et de repousse peuvent se poser et que les tortues « n’avaient aucun moyen de défense » (sic). Quand aux oiseaux ils ne pourront revenir que quand les espaces seront revégétalisés…

Bref, aucun naturaliste n’a été sollicité, il aurait dû se préparer au bûcher.

Mise à jour le Vendredi, 09 Novembre 2012 23:00