A Perpignan, les bancs n’ont pas été grillagés mais tout simplement enlevés ! PDF Imprimer Envoyer
Jeudi, 01 Janvier 2015 14:48

Après la minéralisation de toutes les places de la ville (Catalogne, Arago, Castillet…) et la destruction des jardins et espaces verts (Bausil, Terrus, Serrat d’en Vaquer…), la municipalité de Perpignan vient d’enlever quasiment tous les bancs de la ville.


Disparus les bancs en béton de l’ancien jardin Bausil, transformé en « mail » venteux et vaniteux ! Enlevés les bancs en fer le long des quais de la Basse (Quai Nobel - rue du Lycée …), transformés en sanisettes pour chiens ! Détruites les banquettes de la place Magenta, devenu un espace néant !

Un grand mouvement semble se dessiner dans la politique municipale de Perpignan, celle en faveur des culs pointus : seuls en effet les sièges difformes de la place de Catalogne sont restés en place.

Ici la déglingue du cadre de vie s’accompagne de l’abandon de tout esprit convivial. Seul le mercantilisme a sa place. Terrasses envahissantes des restaurants de la place Arago. Chalets du marché de Noël un peu partout. Même la place du Castillet a dû se remplir d’un immense manège – peut-être que cette roue restera-t-elle à demeure comme celle de la place de la Concorde à Paris, la protection des monuments historiques ayant disparu avec l’état de droit.

Alors que les grands noms de la Bande Dessinée se portent au secours des bancs grillagés d’Angoulême, pourrons-nous compter sur les belles âmes du photojournalisme du festival VISA pour dénoncer cette punition collective interdisant aux perpignanais et à leurs visiteurs de jouir de bancs publics ? Bancs publics chantés par Georges Brassens qui se foutait alors « des r’gards obliques des passants honnêtes ».

C’était sans doute trop subversif et surtout gratuit

 

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