TRAINS TRANSFRONTALIERS : le sabotage Imprimer
Lundi, 03 Avril 2017 13:18

C'est une véritable opération de sabotage des liaisons ferroviaires transfrontalières qui est en cours dans la région.

Après la suppression du train de nuit PARIS - PORTBOU, les liaisons locales sont totalement sabotées par la SNCF et la RENFE. Il n’y a maintenant plus de train le matin avant 11h24 en direction de Portbou. Et les voyageurs venant du sud sont bloqués à Cerbère à l’arrivée du dernier train à 20h : de nombreux voyageurs deviennent sans abris contre leur gré.

Les quelques trains qui pourraient se correspondre ne s'attendent pas et partent 2 à 3 minutes avant l'arrivée de l'autre en gare de Portbou.

Ainsi les voyageurs qui arrivent à Portbou à 13h28 voient le train espagnol leur filer sous le nez générant un sentiment de frustration qui se répète jour après jour. Cela dans le but évident de décourager les voyageurs d’utiliser cette ligne.

Après la fermeture de la gare de PORT-VENDRES, la SNCF souhaite continuer pour les autres gares puisque cela est passé sans que même le maire n'élève une protestation

 

Pour dénoncer ce délabrement une manifestation a été organisée le 25 février dernier. Comme il n'est plus possible de poursuivre sur PORTBOU avec le train de 8h 22, alors qu'un train espagnol repart à vide – selon la règle absurde établie entre RENFE et SNCF – les membres du Collectif de défense du Rail 66 sont passés par la montagne avec des ânes pour faire les derniers kilomètres entre deux pays qui s'estiment être pourtant dans l'Union européenne.

Les usagers sont littéralement ulcérés d'une situation de communication transfrontalière plus rétrograde que celle d'il y a 30 ans.

Et évidemment ce ne sont pas les discours pour la promotion de la grande vitesse et du TGV qui peuvent leur mettre du baume au cœur. Car de ce côté là le scandale est total : le prix d'un billet Perpignan – Barcelone par Figueres, acheté plusieurs semaines à l'avance est de 77 euros – vous avez bien lu soixante dix sept euros (formule non modifiable, la modifiable étant à 89 € !).

Pour 160 km, 77 € ! A ce prix là des compagnies aériennes vous font changer de continent !

Avec les usagers et les cheminots, les associations de protection de l'environnement de la FRENE 66 revendiquent :

  • que les trains continuent jusqu’à Portbou (ou Cerbère depuis l’Espagne)
  • qu’il y ait des correspondances d’horaires et une meilleure amplitude
  • que les trains de nuit soient remis en service en correspondance avec les trains espagnols
  • qu’il y ait des billets combinés à tarif modique transfrontalier
  • à terme que nous ayons un réel service transfrontalier du quotidien entre Narbonne et Girona.

Nous passerons !! Passarem !!