Lettre aux nouveaux élus de Montalba-le-Château. PDF Imprimer Envoyer
« Bien informés, les hommes sont des citoyens ; mal informés, ils deviennent des sujets » (Alfred Sauvy).

Au vu de tous, le résultat des élections, avec un étonnant niveau de participation, est sans appel : il ne s’agit pas d’une simple défaite électorale pour Jacques Roigt, mais bien d’une condamnation de pratiques constamment guidées par l’abus de pouvoir et l’opacité manœuvrière d’un seul, estimant n’avoir aucun compte à rendre à personne.

Nous sommes bien conscients que, dans un total incivisme, l’ancien maire n’a pas assuré la moindre transmission dans les affaires municipales, gérées pendant douze ans comme une propriété privée, avec droit d’user et d’abuser, entouré une équipe fantôme et embrigadée.

En veille citoyenne, dans un contexte délétère, notre association est intervenue activement par quatre fois, dans la préservation de ce territoire. Dans une situation redevenue normale, c’est une tâche qui devrait relever désormais de l’unique action de nos élus, dûment informés et responsables.

Nous avons bien noté que vous êtes une « équipe opérationnelle » et que vous vous êtes engagés, dans votre programme, à « préserver et valoriser notre environnement et notre cadre de vie ainsi que le patrimoine naturel et bâti de la commune » (C’était le point n° 3 du texte présenté le 21 février 2014 par les candidats de la liste « Vivre ensemble à Montalba »)

Parmi les nombreuses casseroles dont vous héritez, quelques-unes concernent le territoire, que l’on a tenté de brader à plusieurs reprises pour une poignée de roubles, sans jamais la moindre information ni concertation, en échafaudant et diffusant de totales contre-vérités.

Cela, dans un autiste mépris des conséquences négatives générées par ces choix clandestins, au service constant d’intérêts extérieurs.

Nous comptons sur vous pour mettre bon ordre dans cet incivique foutoir dont vous héritez : une municipalité citoyenne doit être garante de la qualité des pratiques qui se déroulent sur le territoire placé sous son égide.

Voici, sur la thématique du territoire, dix points contributifs sur lesquels nous avons, à notre niveau associatif, travaillé :

  • 1/ Un gros programme de colonisation agricole, monté dans le secret des chéquiers et des bricolages financiers se met en place, à l’insu de tous jusqu’ici. On nous traite comme des indigènes, on se comporte en pays conquis. - La toxicité chimique de ces pratiques d’arboriculture artificielle, hors de toute pertinence agronomique, met en danger tout à la fois l’environnement, la santé et la qualité de vie des habitants, ainsi que les activités professionnelles locales basées sur la valeur environnementale de ces lieux préservés. - Nous dénonçons cette pratique coloniale d’un lobby qui se comporte uniquement en chasseur de primes, ainsi que le bien-fondé de subventions destructrices octroyées sans discernement. Nous sommes loin de l’économie sociale et solidaire, mise en avant dans les Pyrénées-Orientales. Ici, il y a manifestement grande urgence à intervenir dans le sens de vos engagements électoraux : « Rien ne se fera sans l’accord des élus », nous dit-on… (On avait simplement omis de les tenir informés jusqu’ici : habitués à négocier secrètement avec l’ancienne municipalité, les lobbies traitent nos élus en complices ou en pantins !...).
  • 2/ Une opération de type mafieux est installée, de longue date, sur les lieux-dits Garrouille et Bouxeta, avec le dispositif classique : chasseurs de primes professionnels/ élus locaux complices /administration complaisante. L’ASA (président : Jacques Roigt) qui avait avalisé le montage, a été dissoute, fait exceptionnel, par arrêté préfectoral pour faute grave. Par un cynique tour de passe-passe, ses compétences ont été transférées à la municipalité (maire : Jacques Roigt) !.. Ce dossier vous incombe désormais ! Nous vous demandons de mettre fin à ces pratiques crapuleuses d’inutiles travaux dits « d’entretien », sur le domaine communal, qui n’ont rien à voir bien entendu avec l’élevage.
  • 3/ Les contrats de parcours (ovins et caprins), que nous avions impulsés, ont été dévoyés et rédigés initialement sur mesure pour accueillir les industries éoliennes espérées. Les éleveurs ont, à l’époque, commis l’erreur de les signer, en l’état. Ces contrats pourraient facilement être réécrits en vue, cette fois, de préserver le territoire et les intérêts bien compris des éleveurs montalbanais, qui ne seraient plus tenus par la moindre allégeance.
  • 4 / Concernant le Plan Local d’Urbanisme (PLU), qui règle l’ordonnancement du territoire, il présente bien des curiosités cachées qui gagneront à être mises à plat (au-delà du clientélisme constant, des harcèlements inappropriés et des favoritismes habituels octroyant passe-droits contre électorales allégeances). - Nous souhaitons susciter un débat (difficile mais actuel) sur le bâti alternatif, son éventuel intérêt, ses inconvénients évidents, son nécessaire encadrement : Faut-il favoriser des implantations qui seraient pertinentes ? Qu’en est-il du risque intempestif de cabanisation, déjà en cours ? - Dans le domaine du PLU, nous vous demandons de veiller à ce qu’il y ait, désormais, dans cette commune, une égalité de droits et de devoirs de tous et de chacun.
  • 5/ Les zones Natura 2000 sont, dans l’indifférence, devenues orphelines. Le site à Chiroptères, d’importance écologique majeure, est régulièrement en danger : après la menace de l’industrie éolienne, l’industrie chimique lui serait létale.
  • 6/ La nouvelle piste DFCI, séquelle du programme éolien et tracée de façon revancharde après l’échec de la ZDE, a été ouverte à l’aveugle, de façon destructrice, sans la moindre étude d’impact dans une zone particulièrement préservée. Qui faut-il interpeller ? A qui faut-il demander des comptes pour cet irresponsable fait accompli ?
  • 7/ A propos du « Schéma de Cohérence Territoriale de la Plaine du Roussillon ». Montalba a été curieusement embrigadé (via la Communauté de Communes Roussillon-Conflent) dans un SCOT de 84 communes, au programme inextricable, dont un mode d’emploi approprié permettrait peut-être une meilleure protection du territoire.
  • 8/ Le « Canigo Grand Site » est devenu un pôle de dynamisme attrayant, auquel Montalba pourrait avec intérêt adhérer, via « les Balcons du Canigo ».
  • 9/ Montalba, village étape (tourisme en développement, carrefour de randonnées), est un projet rêvé depuis longtemps et resté lettre morte dans l’inertie et l’hostilité anti-rurale de la précédente équipe municipale.
  • 10/ Que signifient les erreurs cadastrales systématiquement commises dans tous les projets communaux ? La plus caricaturale et coûteuse pour la collectivité concernant le pendable projet de potence municipale. N’y avait-il personne pour savoir lire correctement un cadastre ou y avait-il intention délibérée de faire constamment faux, au prix fort ?

Après ces longues années d’hiver, nous comptons sur vous pour œuvrer dans le sens de la préservation du territoire et de la qualité de vie de ses habitants. Vous avez notre gratitude pour cette première étape accomplie, et notre confiance (vigilante) pour la suite. Nous comptons sur vous. Comme vous pouvez compter sur nous pour vous demander, démocratiquement, des comptes attentifs.

Salut et fraternité.

Association Chevaux & Chemins

Mise à jour le Vendredi, 12 Décembre 2014 14:33
 

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